Grand ménage à programmer, de ceux qui ne se font pas en un jour.
Cette année, le cœur ailleurs et tête en l’air peut-être, un esprit perspicace aurait dit dispersée, je me suis très mal organisée : j’ai raté le traditionnel rangement de début d’année, celui qui va de pair avec les bonnes résolutions.
Honte à moi.
Mais aujourd’hui, entre trois flocons de neige égarés dans ma proche-province, j’ai vu passer deux hirondelles. Mais si, mais si, à peine éberluée je les ai vues, et fort bien reconnues. Sur le cul n’en suis pas tombée et j’en suis revenue. Si insolente je suis, parfois, hélas, car souvent il m’en cuit, dès lors qu’il s’agit d’être pertinente, j’en suis alors capable : raisonnement, déduction, énoncé du résultat. Ainsi, puisqu’on assure qu’une seule ne le fait pas, j’annonce qu’à deux elles le feront.
Mais non, pas le grand rangement. Qu’on les laisse dans le jardin jouer, ces deux-là. À inventer des jeux nouveaux et pépier à l’envi.
Je parle du prrrrintemps et du grrrand nettoyage sensé l’accompagner dans l’immédiate foulée.
Cette année j’anticiperai.
Ça urge.
Ordonner mes émotions, les répartir harmonieusement.
Commencer par inventorier le capharnaüm actuel.
Trier, classer, sérier, hiérarchiser.
Regrouper les plus envahissantes, celles qui m’encombrent, y’en a paaartout, désordre innommable qui s’accumule dans les moindres recoins, j’ai le cœur qui déborde, ça finit par peser, mes épaules ploient, ma nuque sature, dans ma tête c’est un tel fouillis, ça miaule et ça piaule et tout se mélange. Chatte méticuleuse soignant son noir pelage ne retrouve plus ses petits ; égarés en tous sens, eux ne savent plus à quels seins s’avouer.
Évacuer.
Trouver une méthode écologique, je m’en voudrais de polluer les autres.
Commencer par aérer, secouer le tapis des habitudes, dépoussiérer mes souvenirs, me défaire de ceux qui m’entravent.
Restaurer ceux qui ont de la valeur et très bien les entretenir.
Vider mes placards des squelettes bouffés aux mites.
Balancer les pots de déconfitures moisies.
Balayer les incertitudes, laver à grande eau les souillures du passé, rincer la fatigue, désinfecter les blessures intérieures et raccommoder les déchirures.
Cesser d’essuyer les plâtres ; décaper les bleus à l’âme.
Réparer le manque d’assurance, consolider les failles, rafistoler les fissures et les affres de l’angoisse.
Pour enfin n’avoir plus qu’à aspirer au calme.
J’adore !!!!
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Merci Ginou ! À bientôt entre mes lignes. Bonne fin de journée ☀️
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Tu ne peux pas savoir à quel point ce texte me touche. Tu sais mettre les mots sur ce que j’essaie de mettre en place sur moi et chez moi et que je tente Petit à petit de faire, malgré ma maladie qui me fatigue. En tous cas j’aime beaucoup . Bravo
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Bonjour Jean-Philippe, savoir que mon texte te touche me touche également. Merci pour ton retour. Prends soin de toi et… bon ménage de printemps, alors ☀️
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