Vivre et laisser mûrir
« Je ne sais pas pourquoi les gens s’obstinent à se disputer alors qu’il est si facile de dire oui à tout et de faire ensuite ce que tu veux… »
J’en connais une qui fonctionnait ainsi – horreur des affrontements, horreur des éclats de voix… ça ne lui a pas réussi puisqu’elle n’est plus ici pour acquiescer à nos propos.
J’en connais une autre qui dit non, non, non – comme la poupée, vous savez ? – et puis oui, oui, oui.
Et qui change aussitôt d’avis.
C’est fatigant, tout ce tremblement.
Il en est qui attendent.
De voir venir.
D’autres encore ont une opinion sur tout.
Et la donnent.
Désir d’intervenir ou de contrevenir ?
Car chacun a voix au chapitre, n’est-ce pas (il n’est pas question de droit dans cette expression).
Il y a celui qui se braque et ne veut plus rien faire.
Et puis il y a celle qui se lasse et voudrait être ailleurs.
Pour un jour, une nuit, ou peut-être une vie…
Faire et laisser dire ?
Dire et laisser faire ?
Vivre et laisser courir ?
Vivre et laisser pourrir ?
Vivre et laisser mourir ?
Vivre et laisser mûrir.
Juillet 2016
[Crédit photo : Pixabay]