Ma tarte au citron à moi
Ou
Tarte au citron sans meringue
Je pense souvent à toutes ces recettes auxquelles nous nous sommes essayées pendant les week-ends à Lannemartin dans les années 70.
Il y eut des ratés mémorables et des réussites jamais égalées.
Bref, les bonheurs de la cuisine familiale.
Je les raconterai.
Années collège puis années lycée. On ne bossait pas des masses, c’est le moins que l’on puisse dire. Je ne sais pas trop comment j’ai réussi à poursuivre ma scolarité en travaillant si peu. La barbe c’est que m’en reviennent aujourd’hui encore des cauchemars récurrents. Mais c’est une autre histoire, toute mon histoire en fait.
La tarte au citron, c’était une de mes spécialités à moi.
Nous avions chacune les nôtres.
Guillemette, c’était le gâteau au chocolat.
Elle confectionnait un gâteau à peine cuit, la croûte légèrement meringuée se décollait sur le dessus. Une recette archi-simple dont elle avait les proportions en tête. Et comme c’était toujours elle qui le faisait, ce gâteau au chocolat – il ne me serait pas venu à l’idée de le préparer moi-même – jamais je n’ai pensé à les noter, ces proportions-là.
C’est bien malin.
Je me rappelle, elle le faisait cuire dans un vieux plat en fer ovale tout rayé et un peu cabossé avec un petit rebord roulé et des oreillettes à chaque bout. Ce n’était pas du tout un gâteau sophistiqué, on le servait comme ça, à même le plat que l’on rayait encore plus à chaque fois qu’on y coupait les parts, mais on s’en fichait. Pas de revêtement anti-adhésif à ne pas érafler de la pointe du couteau et de moules en silicone encore moins.
Enfin, voilà : sa recette à elle, je l’ai oubliée et je ne risque pas de la retrouver. Bien évidemment, jamais aucun gâteau au chocolat, aussi raffiné soit-il, n’a pu égaler celui de ma sœur.
Ma tarte au citron n’était pas mal non plus.
Je pensais que la recette était perdue, elle aussi.
Et puis – intense stupéfaction – voilà qu’elle me passe sous le nez au moment où je m’y attendais le moins.
C’est le principe de ces synchronicités toujours si surprenantes et amusantes.
En l’occurrence celle-ci sera régalante !
N.B. : Moi je préfère la tarte au citron juste comme ça.
Les blancs d’œufs, je les utilise pour faire des meringues, bien sûr, des meringues que je ne sers pas forcément au même moment.
Les meringues et moi, c’est encore toute une histoire. Je la raconterai.
Ah oui, et puis j’ai une autre recette pour utiliser les blancs d’œufs : les petits gâteaux aux amandes.
À venir, donc.
La pâte sablée :
— On met 250g de farine + 125 g de beurre ramolli+ 125 g de sucre + 1 pincée de sel dans une jatte, on sable rapidement la pâte entre les doigts – j’insiste : rapidement sinon elle devient dure et elle sera moins bonne – puis on ajoute l’œuf entier et on mélange de la même façon, rapidement, pour former une boule de pâte compacte qu’on met dans le fridj’ le temps de préparer la crème au citron.
— La pâte sablée ne pourra être étalée au rouleau, elle est trop fragile, elle se déchirerait. Pas grave : on l’installe dans le moule à tarte morceaux par morceaux, en appuyant avec les doigts pour la répartir équitablement, en la faisant remonter sur les bords du moule, évidemment.
— Ensuite, on pique tout le fond avec une fourchette et on appuie sur les bords avec les dents de la fourchette à plat pour faire un petit motif joli comme sur la photo. On place des haricots secs sur la pâte et on enfourne à 180° (th 6) pendant environ 15mn en surveillant la couleur (si on n’a pas de haricots secs sous la main, on peut s’en passer : la pâte formera peut-être quelques bosses en cuisant mais ça ne la rendra pas moins bonne).
La crème au citron :
150 g de sucre en poudre + 150 g de beurre + 6 jaunes d’oeufs + 150 g de jus de citron
— Dans une casserole, on met 100 g de sucre avec le beurre et le jus de citron et on fait bouillir. On verse la moitié du mélange sur les jaunes d’œufs préalablement battus avec le reste du sucre.
— On recolle le tout dans la casserole et on faire cuire à feu doux tout en mélangeant au fouet jusqu’à épaississement.
— Après la première ébullition, on laisse cuire encore une minute puis on retire du feu. On verse dans un plat, on met un couvercle et on laisse refroidir.
Juste avant de servir (sinon ça la ramollirait ), sur la pâte sablée on verse la crème au citron.
… et puis on se régale !
Et toujours Monsieur Loeufalacoque qui rigole
[Credit images : Laure Chevalier Sommervogel]
ahhhh mais je n’y ai jamais eu droit à cette fameuse tarte au citron ! je signe pour la prochaine dégustation 🙂
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Je passe la main… Marie la fait très bien. ☀️
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je n’ai jamais été fan des tartes au citron… jusqu’à ce qu’un jour, fortuitement, je goûte une tarte citron qui changea ma vie ! si si ! du coup j’en ai testé plein, notamment celle du patissier de l’Hotel Meurice à Paris, réputée pour être la meilleure de Paris. Diantre ! C’est vrai qu’elle est sublime, à la fois très travaillée pour être jolie et appétissante, et parfaitement dosée, au niveau de l’appareil citron, et de la meringue. MAIS MAIS MAIS ! les amis, j’ai trouvé LA tarte citron qui écrase tout. Certes, elle est meringuée. MAIS une meringue italienne. Douce, soyeuse, voluptueuse, un dosage citron juste parfait. Mais où trouve t’on ce régal ? dans un petit resto italien : i Gusti d’italia, à Puteaux.
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