Je te l’avais dit, dit l’intuition
Pendant des années j’ai refusé d’écouter mon intuition, c’était même la bagarre dans ma tête, dans mon cœur parfois, du style « Et qu’est-ce que t’en sais, toi ? Qu’est-ce qui te permet de dire ça, oh, toi, là, dis-moi donc ? » Je pensais que mon intuition, n’étant absolument pas rationnelle, n’avait pas à être prise en compte. Je la méprisais, je crois même que je m’en méfiais.
Mais ça c’était avant.
Un jour j’ai compris – oui, je sais, je sais, ça a mis du temps, c’est ainsi… je suis un peu lente, que voulez-vous – j’ai compris que mon intuition résulte en fait d’une analyse extrêmement rapide de tous les éléments à disposition, qui s’effectue de façon tout à fait rationnelle justement, mais à mon insu, sans que j’en aie conscience.
Et j’ai ainsi réalisé que je peux, sans trop de risques, me fier à mon intuition. Sachant que je n’ai pas toujours tous les éléments ni toutes les informations indispensables, qu’il subsiste des inconnues, et que je ne suis pas devineresse. Intuitive, certes, mais pas devineresse.
Et pourtant, pourtant il m’arrive… oh oui, ça m’arrive, pas si souvent, mais quand même, ça m’arrive, ça m’arrive… de me planter dans les grrrrandes largeurs.
De comprendre complètement de travers.
Voire l’inverse. Si, si, c’est arrivé.
C’est compliqué.
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » Oui, Blaise, tu l’as pensé bien avant moi ; je connais tes pascalitudes et ton pari tout autant
Et me voilà revenue à mon point de départ : je ne sais jamais-jamais à qui ni à quoi je peux me fier. Alors ça gamberge, ça gamberge ferme…
Et vous, ça vous parle, l’intuition ?
[Illustration : « The Balance » – Christian Schloe]
Joli texte !
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Merci Sylvain 🙏
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