Calorifère chemin de fer…
À la seuneuceufeu on ne manque pas d’air, conditionné. Tout l’été on voyage réfrigération comprise, c’est à vous glacer les sangs, ça pourrait même couper la circulation.
Enfin, ça dépend.
Si ta rame est restée sous le soleil exactement toutes fenêtres fermées, t’es train’ballé pas emballé : pas gai pagaie c’est la pagaille, clim en peine, clim en rade, tu roules rôti avec en prime les odeurs de cuisson à l’étouffée.
Sinon, pour protéger ton cou fragile prévois une mousseline, aurait conseillé ma Grand-Maman, ou un carré façon faubourg – même twisté avec deux doigts de jean. Dehors tu crèves de chaud, canicule oblige, dedans t’attrapes la mort. Passer de 35 à 18 degrés dès la porte franchie, ça colle un choc – thermique évidemment.
Quand le glas de l’été a sonné, si les glacis de l’hiver ne sont que frime matinale, le chauffage pourtant est à fond. Gâchis d’énergie.
Suppression des couches ? Quitte donc ta petite laine, ma doudoune, m’avait gentiment proposé il y a si longtemps cette femme que je ne comprenais pas – elle voulait simplement que je me mette à l’aise.
J’avoue, j’en ai bavé, pas vous ? J’ai du mal à m’accommoder.
Bouffée de chaleur ? Que nenni.
Malaise voyageur ? Pas vraiment.
Inconvénient passager ? Assurément.
En un mot comme en commun, je suis transportée !
Pour la joie, c’est en voie.
~ Octobre 2016
(Photo : au départ de la gare de Paris Saint-Lazare, le Train de l’Impressionnisme vous emmène à Vernon-Giverny et/ou à Rouen. À l’extérieur, le train est habillé de célèbres tableaux de Claude Monet et Camille Pissaro).