Une paréidolie qui en a…

Une paréidolie qui en a…

Venus à Varsovie passer le réveillon chez des amis – c’était en 2017, une folie – nous découvrons la ville et tentons de retenir quelques mots de cette langue slave.

En polonais, « merci » se dit « dziękuję » et se prononce, euh, eh bien comme cela s’écrit : tchencouillé.
Facile comme moyen mnémo-technique, non ?

Nous visitons donc cette très belle capitale, illuminée pour les fêtes de fin d’année, et nous arrêtons pour une plaisante pause dans un endroit tout ce qu’il y a de chic. Je demande un cappuccino. Et… et voici ce que l’on m’apporte.

Sidérée, je ne trouve plus mes mots pour remercier le serveur. Amnésie momentanée. La stupéfaction, j’imagine.

Vous connaissez cette illusion d’optique : l’esprit croit reconnaître un élément familier dans une forme aléatoire, nuages, noeuds du bois, ombre portée… Les exemples ne manquent pas, oh non, on peut même imaginer une expression sur la façade d’une maison. Ces représentations, je les repère depuis que je suis toute jeune et cela m’enchante. J’avais appris à ma petite sœur à les discerner. Ce jeu du « Qu’est-ce que tu vois là, toi ? », souvent nous le pratiquions et nous en amusions, sans savoir que cela porte un nom… mais c’est une autre histoire, toute notre histoire en fait.

Ce nom, il est venu à moi tout seul. Ooooh, j’adoOore découvrir de nouveaux mots. C’était au cours de l’été 2016, lors d’une exposition en Bourgogne, je me rappelle très bien. Je le trouve très joli : ce sont des #paréidolies.

Pour en revenir à Varsovie – enfin, façon de parler, je ne crois pas que j’y retournerai un jour – et à ces dessins dans la mousse de lait du cappuccino, c’est toute une technique qui, elle aussi, porte un nom, italien celui-ci : latte art.

Jamais je n’ai su si c’était une blague ou quoi. Les amis que nous accompagnions, constatant ma stupeur, se sont étonnés de mon silence soudain devant ma tasse de café. Ils ont avancé que c’était un dessin de fougère. Et moi, émoi, j’ai juste dit : « Ah bon… » et rien d’autre.
Et puis j’ai bu mon café.

Les paréidolies, vous savez, chacun y voit ce qu’il a, euh, en tête.

Latte Art original…

Photo ©LaureChevalierSommervogel

4 réflexions sur “Une paréidolie qui en a…

  1. Il ne pouvait pas être plus à propos que de remercier le serveur en sa langue, à condition de savoir prononcer « dziękuję » ce que je te remercie de m’avoir appris, au cas où j’aurais à remercier en polonais.
    Quant à ce qui apparaît à la surface de ce cappuccino, il peut être supputé que ce soit une indication sur l’intensité de ses effets aphrodisiaques…

    Aimé par 1 personne

  2. Fausse manip et, houp, plus de commentaire !!
    Pour dire que, tout bien pesé, vu, revu, ça ressemble bien quand même à un Cappuccino, italien, peut-être, quand même …
    Qu’attendais-tu donc que l’on te serve pour que tu aies été si surprise ? au point de ne rien nous dire sur ce que tu as pu éprouver en le buvant !!
    En tout cas, concernant le motif dessiné sur cette surface déjà alléchante par elle-même, personnellement, j’y vois une poire soigneusement découpée en lamelles très fines et délicatement immergée dans ce breuvage que l’on sent parfumé et goûteux, ni trop chaud, ni trop froid …
    Bien qu’une poire, on la verrait mieux, sans doute, dans une tasse de chocolat …
    Remarque que dans mon imaginaire, mais pas seulement, en fait, j’aurais mieux compris cette aventure exotique à Vienne ou à Milan, plutôt qu’à Varsovie … Mais je ne connais pas Varsovie … :-(….
    Faut-il te souhaiter d’y revenir un jour, pour écouter une valse de Chopin ? par exemple … 😉

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s