Sieste ou méditation ?

Sieste ou méditation ?

Séance de relaxation.
En pleine conscience je médite, je médite… mais j’ai tellement peur de m’endormir que j’y réfléchis au lieu d’acccccccueillir mes pensées et de les laisser passssssser, de les laisser fiiiiiiiiler comme autant d’étoiles filantes, et j’y pense, je ne cesse d’y penser, je ne dois pas dormir, non-non-non, j’accueille et je laisse filer, je laisse juste filer… et, brutalement, je pique du nez.
Ou je m’entends ronfler. Horreur incongrue. Honte absolue.
Ça me réveille derechef, non moins brutalement.
Et ça m’agace, mais ça m’agace ! Je n’ai pas réussi à méditer. Enfin, c’est plutôt que je me suis tellement relaxée que je me suis endormie. C’est vexant.
Me voici à nouveau énervée – un rien m’énerve, je sais, inutile de le souligner – alors que c’était censé me détendre, me calmer. C’est crispant, tout de même.

Mon retour ? Parce qu’il faut y retourner, en plus ? Ah non, pardon, mon feeback ? Euh… eh bien, c’était, euh… vraiment particulièrement reposant, merci.

Je suis fatiguée, aussi. C’est ça, l’ennui. Or, pour vraiment se reposer, il faut commencer par se poser, envisager de faire des pauses. Sans pour autant prendre la pose ni jouer les poseuses. Pendant la pause-déjeuner ? Mais oui, bien sûr, c’est le moment de se poser.

Il me faudrait dans la journée, à la manière de Dali, faire plusieurs pauses. Assise dans un fauteuil, les yeux fermés, au bout de mon bras allongé sur l’accoudoir je tiendrais une petite cuillère (pardon ? ah oui, oui, en argent si vous voulez, évitez seulement le couvert en plastique qui compromettrait le plein succès de l’opération), petite cuillère entre le pouce et l’index pincée, et je méditerais, méditerais, jusqu’à ce que le son de ladite petite cuillère tombée à terre me réveille, preuve de ce qu’un court instant j’aurais dormi.

J’ouvre une parenthèse à ce stade, c’est important : pour les raisons qu’on a comprises, on évitera de se placer sur un tapis, moquette, carpette, pelouse, sable ou terre battue, enfin tout matériau susceptible d’amortir le fracas attendu. Évidemment. Et je referme la parenthèse.

Alors, après une micro-siestouille telle que je l’ai décrite, je serais reposée, détendue –et satisfaite en plus d’y être parvenue.

Bon, il me faudrait, il me faudrait… Bah, faudrait surtout que j’essaie, tout de même, depuis le temps que j’en parle. Que je mette en application mes bonnes résolutions, au lieu de toujours procrastiner. Ah, la procrastination… Mais c’est une autre histoire, tout mon histoire en fait.

C’est en voyant passer cette illustration de Marie Crayon que j’ai pensé à vous raconter cet intermède, passionnant s’il en est, de mon quotidien… Sûrement-sûrement, je ne suis pas la seule confrontée à un souci d’une telle ampleur.

Mais dites, mais dites, c’est un souci qui mérite que l’on y médite, non ?

Alors, qu’en dites-vous ?

[Credit image : Pixabay]

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