Maman ! Maaaman ! Maaaaaaman !

Maman ! Maaaman ! Maaaaaaman !

Ah, cette illustration, je ne m’en lasse pas.
Version garçons. Ce petit imprimé écossais bon-chic-bon-genre-garanti-grand-teint, intemporel ô combien, chez nous je le déclinais en chemises…

— Vouih, mon petit coeur, je suis là et je t’écoute. Dis-moi directement ce que tu as à me dire plutôt que de répéter ainsi Maman-Maman – ce qui est, comprends-le, mon ange, légèrement lassant.

Tellement contente d’être sortie de cette tranche de vie « Môman d’enfants en bas âge », une période que j’ai pourtant adorée quand j’étais en plein dedans…

Épique époque déjà lointaine pour moi. Et, même quand le rythme de mes activités est devenu très, mais vraiment trépidant, ils me maaaaaaanquaient, mes babyschtroumpfs… !!

Aujourd’hui je ne m’aventurerai pas à prétendre que c’est plus calme, oh non. La vie nous réserve de drôles de surprises souvent. Et quand je dis « drôle », je ne m’esclaffe pas pour autant, loin de là. C’est tout bonnement un euphémisme de bienséance, puisqu’ainsi l’on appelle cette figure de style.

Et moi, émoi, la bienséance me sied. Mais c’est une autre histoire, toute mon histoire en fait.

Être la Mom préférée de jeunes adultes – je ne peux raisonnablement plus les qualifier d’adulescents – demande tout autant de patience, d’empathie… et d’abnégation (mais pas du tout d’apnée Gaston, comme l’écrit mon smartphone si smart… mdr… vous voyez, il recommence, je n’invente rien !)
Gaston, voilà bien un autre anti-héros que j’adore, lui aussi.

En ce jour de Fête des Mères, je dirai que j’ai été la maman que j’ai été, ni plus, ni moins. J’ai fait de mon mieux. J’ai tenté, plus que tout, d’aider mes enfants à développer la certitude qu’ils étaient aimés et je pense ne pas trop mal m’en être débrouillée…

Sachant que, quoi qu’il arrive, il est dans l’ordre des choses que nos enfants prennent leur autonomie, leur indépendance, alors que nous, leurs parents, toute notre vie nous restons les parents de nos enfants.

Illustration : Margaux Motin

6 réflexions sur “Maman ! Maaaman ! Maaaaaaman !

  1. C’est vrai que les parents, pour beaucoup, se sentent toujours les parents de leurs enfants, et on ne peut pas leur en vouloir !!
    Pourtant, les enfants, je pense qu’ils souhaiteraient, quand ils sont entrés dans la vie, ne plus supporter aucun autre poids sur leurs épaules que de faire au mieux ce qu’ils ont choisi de faire ! Ne pas avoir à se soucier des inquiétudes, pourtant légitimes, que leurs parents, ou leur épouse, puissent éprouver à leur égard !!
    J’ai l’expérience des deux situations, et, personnellement, en tant que père, je pense avoir eté assez léger, de ce point de vue, avec mes enfants ..
    Bien que souvent, en mon for intérieur, je ressens la même chose que toi et ce que nous disais notre mère quand on évoquait le fait qu’on était grand, etc.
    Merci encore pour ces textes légers et profonds à la fois !! Bises ! et très bonne Fête, bien sûr !!
    Philippe

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  2. Lorsque le sujet s’est introduit de manière récurrente et soutenu, dans nos conversations avec celle qui était alors mon amoureuse et qui est ensuite devenue la maman de notre première née, puis du deuxième arrivé, j’ai rapidement eu la conviction que si devenir parents allait nous faire renoncer à certaines des libertés, des souplesses de vie qui s’offrent aux couples sans enfant, comme celle notamment de pouvoir faire de chaque moment de liberté, une occasion de nous choisir une destination de randonnée, de promenade ou de séjour, cette éventualité que nous commencions à considérer avec intérêt, mais non sans une bonne dose d’appréhension, pourrait aussi être une aventure vis-à-vis de laquelle le choix du renoncement à la vivre risquait de nous faire payer le prix d’un regret bien plus douloureux que celui de la réduction de notre indépendance.
    Dix-huit ans plus tard, rien de ce que cette aventure nous a fait vivre ne justifie le moindre regret, même s’il ne fut et n’est pas toujours facile d’interpréter le rôle de parent pour lequel nous n’avions d’autres indications que celles que nos parents avaient pu nous transmettre, par adoption de ce qui nous est paru être le meilleur, mais aussi par exclusion de ce qui nous est paru être le moins judicieux.
    Oui, apprendre à devenir parent par l’expérience à laquelle seules peuvent nous faire accéder les interactions, les réflexions et les émotions qui se maillent avec les enfants que nous avons fait naître ou que nous avons adoptés me semble être l’une des plus passionnantes aventures de vie.
    Merci à toi pour nous avoir offert, par le lecture de ton écrit sur ce sujet, toujours aussi intéressant et agréable à lire, l’occasion, en ce jour particulier de fête des mères, d’y consacrer un temps de rëflexions.
    Bien affectueusement à toi

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    • Merci pour ton retour.
      Il est certain qu’il n’y a aucune formation au métier de parents, on ne peut que reproduire ou arrêter à notre niveau ce que nous avons connu avec nos propres parents et tenter de s’instruire en grappillant quelques informations ou conseils utiles à la lecture d’ouvrages spécialisés.
      Ensuite c’est l’instinct qui intervient : même si parfois l’on pourrait mieux faire, on fait ce que l’on peut et c’est déjà pas mal…
      😊

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