Les mal-élevés et les grands-puants
Brèves de train…
Le temps des grands-puants est révolu, du moins n’ai-je plus à les supporter. En été ça devenait compliqué.
De la même façon, le temps des mal-élevés qui s’étalent est passé pour moi.
Je n’ai pas repris le train aux mêmes horaires depuis la distanciation sociale et je ne sais si ces contingences ont joué sur la promiscuité. Dans le métro aux heures de pointe, j’en doute.
~•~
Deux souvenirs marquants…
~•~
20 juin 2017
On a beaucoup parlé de manspreading, cette façon qu’ont certains à eux seuls, jambes écartées, d’occuper plusieurs sièges. Bien. Je suis dans le train. Train bondé. Assise en haut de l’escalier. Je ne me plains pas, j’ai de la chance, je peux m’adosser contre la vitre. Les cinq sièges du bout du wagon, juste à côté de moi, sont réquisitionnés par cinq hommes qui m’ont regardée, avec une certaine complaisance, m’installer : je suis bien équipée, je déroule un sac en tissu pour mon auguste popotin. Tous sont nettement plus jeunes que moi, mais là n’est pas la question – enfin, pas aujourd’hui. Celui qui est assis sur le siège le plus proche de l’allée centrale s’étale, s’étale, il a « quitté » ses sandales, et sous mes yeux effarés, sous mon nez offusqué, il étire des doigts de pieds que la décence m’interdit d’ici décrire. Je frémis, je défaille. Peut-être, si le mercure monte encore, se mettra-t-il torse nu ?
Je crains le pire.
~•~
13 juin 2017
Je suis dans mon train, et je cherche où m’asseoir. Pour une fois que j’arrive tôt, je trouve plein de places libres dans ce train-là mais dans chaque wagon des grands-puants se sont stratégiquement placés au début, au milieu et au fond. Suffoquée, égarée, à bout de souffle, je passe de l’un à l’autre – je parle des wagons, voyons ! C’est irrrrrespirable. Les odeurs, dès qu’il fait beau, ça devient franchement tragique.
~•~
Tous ces souvenir de train, je crois bien que je devrais les colliger pour en faire un recueil dédié : j’ai très largement la matière nécessaire.
Et vous, un souvenir de train à évoquer ?

📷 Karelem
sur le bus ; une dame pimpante s »assied près de moi ; soudain : une odeur insupportable ; l’odeur disparaît , puis revient, puis disparaît… Je sors du bus, soulagée : hé non, c’est pire : chaque fois que le bus ouvrait ses porte , l’odeur de l’usine à déchets se répandait ; l’odeur m’a
suivie jusque chez moi.
J’aimeJ’aime
Eh bien ! Je ne m’y attendais pas ! Quel contraste avec la dame pimpante !!
😅
J’aimeJ’aime