L’enfer, c’est les autres ? Mais non…
Oh non. L’enfer, ce n’est pas les autres. C’est bien trop facile de rendre les autres responsables de tout. Les autres sont ce qu’ils sont, point barre.
L’enfer, c’est de tout prendre de plein fouet. L’enfer, c’est d’être angoissée à m’en rendre malade. L’enfer, c’est de désespérer d’arriver à me faire comprendre. L’enfer, le pire du pire, ce sont les désillusions. L’enfer, c’est la tristesse que ça provoque en moi. L’enfer, c’est en moi.
Faire le vide dans ma tête. Dans mon coeur aussi. Essayer, au moins essayer.
Oublier les agressions émotionnelles, les abus de pouvoir, les paroles violentes, les mots de dédain, les gestes déplaisants, les regards fuyants.
Oublier ce qui fut, oublier ce qu’il en advint. Oublier les manques, oublier les absences, oublier l’indifférence, oublier le rejet.
Oublier les faux-amis, ceux qui ne tiennent pas leurs promesses, ceux qui retournent leur veste, ceux qui ont mieux à faire, ceux qui trichent, ceux qui mentent.
Oublier les personnes désinvoltes, celles qui en rajoutent une couche pour le plaisir de se moquer – rhooo, l’ironie, c’est de l’humour, voyons, ça n’est pas méchant – oh la la, mais c’que tu peux être susceptible, ma pauvre fille.
Oublier tout ce qui renvoie encore et toujours au harcèlement.
Oublier les souvenirs toxiques.
Oublier les déceptions cruelles.
Tenter de pardonner, mais surtout oublier, oublier…
Et faire le plein de beauté, le plein des sens. Pour compenser. S’y perdre en pensée tout en restant bien ancrée sur terre. Pas question de s’envoler, pas question de se noyer.
Sacré programme.
Illustration : Marina Podgaevskaya – « Butterfly №3 »
Belle illustration me semble-t-il … Et ce texte qui me rend triste ! Pas lieu de t’en faire, de t’angoisser, de te faire du mouron, …. Tout va bien ! Tu es exceptionnelle ! Je le sais, je le sens ! Tu es une Fée ! Et les Fées, faut savoir ! Difficile, mais tellement enrichissant ! Bises Philippe
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