À tout vouloir faire en même temps…
Un jour j’étais en train de faire le ménage (oui, ça m’arrive !) et, comme toujours, je m’organise… euh… d’une façon toute personnelle. C’est surtout que j’ai l’habitude de faire plusieurs choses en même temps pour aller plus vite. C’est presque une manie.
Leeloo Moultitâches, c’est moi ! J’ai le sentiment d’être super efficace. Et je le suis. Enfin, presque toujours.
Bref.
J’étais à l’étage, j’en avais fini, j’ai donc voulu descendre en prenant tout à la fois : le balai-brosse coincé sous le bras droit, le seau et les chiffons avec le pschitt pour les vitres et la raclette dans la main droite, et dans la gauche le bidon de cire liquide et ma bouteille d’eau minérale. Mais oui, c’était tout à fait possible : j’avais assez de mains et suffisamment de doigts pour tenir le tout.
Que je vous précise, tout de même : quand je fais le ménage, et c’est pareil quand je jardine, je m’y mets vraiment à fond, je ne plains pas mes efforts, je me retrouve le plus souvent complètement échevelée, en nage, et faut pas venir me déranger pendant ce temps -là. Mais ça dépote.
Re-bref.
J’entreprends de descendre l’escalier, une marche, deux, et je réalise que je crève de soif. J’aurais pu attendre d’être arrivée en bas et d’avoir posé mon barda pour me désaltérer. Évidemment. Mais non. Je suis du genre qui veut tout tout de suite, moi.
Je me rappelle que j’ai ma bouteille d’eau sur moi et je me dis que je peux très bien m’en envoyer quelques gorgées, d’ailleurs je ne pense plus qu’à ça : là, immédiatement, toutes affaires cessantes.
Faisant fi du berlequin dont je suis chargée, de ma sénestre je porte la bouteille à ma bouche, j’arrondis mes lèvres autour du goulot, je dévisse le bouchon avec mes dents et je le crache dans le seau sur ma dextre.
Jusque-là tout est parfaitement calculé et coordonné, opération en bonne voie de réussite.
Me voilà donc enfin en mesure de boire – oui, enfiiiiin, car souffrir de la pépie est difficilement supportable quand l’eau est si proche, cf. supplice de Tantale.
Dans un ample mouvement je lève la bouteille, que je tiens toujours emboquée, pour amener l’eau à ma bouche, et… et dans le même geste irréfléchi mais avec l’élan enthousiaste qui me caractérise… je lève derechef le bidon de cire liquide que je tenais avec la bouteille d’eau – je vous le rappelle, le détail a son importance – avec plusieurs doigts de ma main gauche.
Sauf que… sauf que… j’avais oublié de refermer le bouchon du bidon !
Si bien qu’à ma plus grande surprise je reçois en pleine figure un flot de cire liquide. Ah ça, pour être stupéfaite j’ai été stupéfaite ! Heureusement j’avais mes lunettes !
Je me suis retrouvée au milieu de l’escalier, complètement sidérée. J’ai mis quelques longues secondes à comprendre quoi, où, comment, pourquoi, par quel effet, à qui la faute… et, euh… bah, voilà-voilà… à ma simple inattention.
J’avais de la cire liquide partout : dans les cheveux, sur le visage, ça dégoulinait sur mes habits. J’ai même eu ensuite de quoi briquer l’escalier après avoir commencé par me nettoyer – vous n’en avez peut-être rien à cirer, vous, c’est pourtant ce que j’ai commencé par faire, moi !
Mais heureusement, heureusement, je portais mes lunettes : ç’aurait pu être autrement plus grave de m’en coller dans les yeux. Cela dit, les verres couverts de cire, je n’y voyais plus rien. Et s’il y a bien une chose que je peux vous affirmer, c’est que la cire encaustique sent drôlement bon mais, sur les lèvres, le goût est… absolument dé-gueu-lasse !
Dans le genre efficacité toute relative, là j’avoue que j’ai fait particulièrement fort. N’empêche que depuis cet incident, je fais une attention folle à correctement reboucher les contenants de tout ce que j’utilise…
Et vous, ça vous est arrivé de faire trop de choses à la fois et de vous emmêler les pinceaux ?



Illustrations : Pixabay
Ah, bravo d’abord à ton webmaster d’avoir enfin fait ce qu’il fallait pour que le texte de tes messages remplisse bien tout l’écran !!
Ensuite, ma Chérie ne cessait de me le dire : les Femmes savent faire beaucoup plus de choses en même temps que nous, les Hommes !
Donc, ton récit ne me surprend pas outre mesure !
Quant au bouchon de la bouteille de cire, en fait, c’est d’une banalité affligeante : une bouteille, un flacon, un contenant quelconque de liquide doivent toujours être refermés dès que l’on ne s’en sert plus ! quitte à vouloir se verser un verre avec encore le bouchon sur la bouteille !!
Pas grave pour toi, heureusement !!
Enfin, tout, tout de suite, oui, je comprends et me souviens !!
Nous, les Hommes, on avait le Service Militaire pour apprendre la « Patience » !!
Bises
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Merci pour ce retour ; tu m’as fait rire, Philippe !
Et pour ce qui concerne la présentation de mes textes, je n’y suis strictement pour rien, je suppose que WordPress a fait le nécessaire pour le le contenu soit « responsive » c’est-à-dire qu’il s’adapte au support sur lequel il est consulté… Mais je suis ravie de savoir que cela te facilite la lecture !
Bonne soirée et bises.
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