L’œil du dragon ou la verte vallée
#Paréidolie – Qu’avez-vous vu en premier ? L’œil du dragon ou la verte vallée ?
Depuis toujours je m’amuse à changer visuellement l’échelle de ce qui m’entoure.
Tout premier entraînement, très facile : la contemplation des nuages. J’imagine de lointaines contrées montagneuses, des forêts profondes, de vastes plaines bordées de hautes falaises, des étendues désertiques aux douces collines, des mers intérieures, des golfes clairs et de longues lagunes, des plages à marée basse bordant d’immenses océans couverts de semis d’atolls et d’îles mystérieuses. Mon oeil parcourt ces paynuées où je me déplace en pensée.
Au bord de la mer j’adore observer de près la surface des rochers. Certains creux sont emplis d’eau, d’autres tout recouverts d’algues ou de lichens, et l’on peut se figurer qu’il s’agit de paysages vus de très-très haut, parsemés de forêts, de fleuves et de lacs. Ou, à l’inverse, visualiser le détail d’un plus vaste ensemble.
C’est tellement amusant et distrayant d’amener son esprit à modifier les proportions de ce que l’oeil voit – sachant qu’il y a là déjà une première déformation compte tenu des perspectives.
Qu’il est intéressant de laisser libre cours à son imagination !
J’ai, avec cette photo, un exemple expliquant parfaitement ce changement d’échelle visuel…
Est-ce l’œil brillant d’un dragon serti dans sa gangue écailleuse, un dragon qui s’éveille et nous lance un regard sourcilleux ? Ou bien, entourée d’un cirque montagneux, une verte vallée arborée dans laquelle on repère une activité humaine, chemins et champs et quelques habitations ?
Non. C’est tout simplement, sur la plage, le creux d’un rocher – oh, pas plus grand que la main – qui a retenu un peu d’eau de la marée retirée, du sable et puis des algues…
[Crédit photo : Anne Fernez-Gauthier, Morbihan, été 2017]
Ah, comme c’est curieux, cet état d’esprit qui te fait voir sous d’autres perspectives ce que tu vois naturellement …! Comme c’est bizarre, ce souci de transformer la réalité … Maintenant, c’est peut-être toi qui a raison, finalement et nous qui rêvons et ne savons sortir de nos rêves ! Déjà, ce regard vers ces nuées que nous voyons comme de simples éléments du temps qu’il fait ou qu’il va faire … Si nous allons pouvoir sortir en chemisette, avec parapluie, mettre un suroît, etc … !
!!!!!!!
A te lire …. 😉
Philipe
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Merci pour ton commentaire, Philippe. Moi, ce que je trouve curieux si ce n’est bizarre, c’est que tu nommes souci ce qui pour moi est un réel enchantement ! J’espérais l’avoir fait passer dans mon texte, cet émerveillement quant à la capacité qu’a l’esprit de modifier ad lib l’échelle de ses observations.
Je ne pense pas qu’en l’espèce il soit question d’avoir tort ou raison, je dirais plutôt que certaines personnes manifestent de intérêt pour cette dimension imaginaire alors que d’autres n’y prêtent aucune attention. Ce n’est ni bien ni mal, ni mieux ni moins bien, c’est tout simplement ce qui nous rend différents les uns des autres. Et de nos différences naît la richesse… !
Bonne soirée 😊
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