Musique en ligne

Il y a quelque temps mon fils aîné préféré – je rappelle pour l’édification des foules que par choix délibéré j’ai un aîné préféré, un cadet préféré et un benjamin préféré qu’ainsi je peux chacun qualifier sans qu’aucun d’eux ne soit lésé – il y a quelque temps mon fils aîné préféré m’a abonnée à Spotify.

— Mom, tu adores la musique et tu n’écoutes plus rien. À cela aussi il faut que tu te remettes !

Oh, je l’avoue, j’ai bien mis un an pour réancrer cette habitude, que dis-je, cette passion un moment délaissée.

Avais-tu idée, mon aîné préféré, de l’étendue des possibilités que tu m’offrais avec cet abonnement ?
Partages en puissance et j’abonde en ce sens !
Play-lists d’enfer et me voici aux anges.

Je retrouve des titres adorés, relégués dans les replis du passé.
Moi qui souvent préférais les faces B quand sur le pick-up nous retournions la pile des vinyles – et je parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître – je récupère des pépites égarées dans les compilations qui furent successivement enregistrées sur K7 puis sur CDs, puis perdues, diluées… mais pas complètement oubliées puisque j’arrive à les retracer.

Et je découvre, je découvre à tout va des chanteurs, des groupes que je ne connais pas.
Je suis en cela les recommandations de la plateforme elle-même, qui a parfaitement enregistré, elle aussi, toute la musique que j’aime.
Et puis celles que je glane, ici ou là, avec bonheur et beaucoup d’intérêt.

C’est un ersatz, encore un, de mon dealer de musique préféré qui aujourd’hui n’est plus là, celui qui sur tant d’influences sut m’éveiller et me brancher.
Un ersatz, certes, mais un ersatz à gros potentiel.

Quoi qu’il en soit, grâce à toi, mon fils, me voici à l’orée d’un nouveau champ des possibles à explorer, immense aussi, celui-ci, et du fond de mon cœur dansant je t’en remercie !

[Image credit : Pixabay]